Le chauffage au bois domestique connaît de fortes progressions grâce au soutien des pouvoirs publics. Le bois est une source d’énergie renouvelable, décarbonée, locale et surtout bon marché.
L’exploitation forestière française est largement en mesure de répondre à la demande de tous les acteurs de la filière bois. Les zones forestières connaissent un taux de renouvellement deux fois supérieures à l’exploitation du parc forestier. Mais pour que cette source d’énergie soit intéressante, il est important que la combustion du bois se fasse dans de bonnes conditions avec des appareils de chauffage performants.
Grâce à l’ADEME, l’apparition du label flamme verte a permis de valoriser les systèmes de chauffage à hautes performances énergétiques et à taux d’émission de particules fines faible.
Les particules fines sont la cause de la mauvaise réputation du chauffage au bois. Aussi, pour abaisser considérablement le taux de particules fines dans l’atmosphère, les solutions de chauffage modernes doivent respecter un taux de plus en plus faible.
La filière bois domestique en quelques chiffres
Le bois de chauffage et les granulés de bois sont des sources d’énergie renouvelables mises en avant afin de produire de l’énergie thermique. Les évolutions des équipements de chauffage contemporains sont aujourd’hui en mesure de produire une grande quantité d’énergie tout en limitant l’impact sur la qualité de l’air.
Niveaux d’émissions minimums de particules pour les appareils de chauffage au bois flamme verte entre 2003 et 2008 :
- Poêle à bois, insert à bois, cheminée à bois à foyer fermé : 250 mg/Nm³.
- Poêle à granulés, insert à granulés ou pellets de bois : 250 mg/Nm³.
- Chaudière manuelle : 130 mg/Nm³.
- Chaudière automatique : 130 mg/Nm³.
Niveaux d’émissions minimums de particules pour les appareils de chauffage au bois flamme verte pour 2020 :
- Poêle à bois, insert à bois, cheminée à bois à foyer fermé : 40 mg/Nm³.
- Poêle à granulés, insert à granulés ou pellets de bois : 30 mg/Nm³.
- Chaudière manuelle : 30 mg/Nm³.
- Chaudière automatique : 20 mg/Nm³.
Les pics de pollutions ont nettement augmenté ces dernières années, et ce à cause de la diminution des seuils d’alerte. L’objectif de la baisse des seuils d’alerte est de faire prendre conscience aux citoyens de l’importance de la qualité de l’air et de faire accélérer la réduction des émissions de polluants.
La répartition par secteur, des origines de productions des particules fines de moins de 10µm (PM10) en 2016 se décline ainsi :
- Le transport : 15%.
- Le résidentiel/tertiaire : 35%. Dont 23% pour la combustion du bois par des anciens appareils de chauffage, 5% pour la combustion du bois par les appareils performants et 7% pour un autre usage que le chauffage.
- Industrie manufacturière : 28%.
- Agriculture : 21%.
- Transformation des déchets : 1%.
Des chiffres qui en disent long sur l’importance du renouvellement des appareils de chauffage au bois par des modes de chauffage au bois très performants.
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